Cd très transparents de piano dégustés sous l'humus

[shushu]

Issontrofors

[love_leeloo]

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Cet album un peu oublié mérite d'être redécouvert. Catherine Collard explore ces sonates avec beaucoup de relief et de sensibilité. Leur caractère "Sturm und Drang" est moins en évidence que chez Badura-Skoda qui les a fort bien restituées sur ses pianoforte pour Astrée, mais elle y met une forme d'honnêteté émouvante.

La prise de son, directe et bien timbrée, installe l'instrument dans votre pièce d'écoute de manière réaliste et contribue à la réussite.

Le coffret est hélas d'obtention difficile actuellement. Et non, il n'est pas sur Qobuz.

merci pour la propal  

[Pseudo]

merci pour la propal  

Je n'ai rien à vendre    Je ne suggère qu'un moment de délectation...

[Nicodimdom]

Merci à toi d'ailleurs pour le Haydn de Collard.

[Pseudo]

Avec plaisir

[lupu]

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Cet album un peu oublié mérite d'être redécouvert. Catherine Collard explore ces sonates avec beaucoup de relief et de sensibilité. Leur caractère "Sturm und Drang" est moins en évidence que chez Badura-Skoda qui les a fort bien restituées sur ses pianoforte pour Astrée, mais elle y met une forme d'honnêteté émouvante.

La prise de son, directe et bien timbrée, installe l'instrument dans votre pièce d'écoute de manière réaliste et contribue à la réussite.

Le coffret est hélas d'obtention difficile actuellement. Et non, il n'est pas sur Qobuz.

J'aime bien Catherine Collard dans Haydn  ( j'ai le premier disque de ce volume ) mais j'y entends tout de même moins de finesse que chez Brendel.  De Catherine Collard j'ai le souvenir ( longtemps que je n' ai pas écouté ce vinyle ) d'une très grande " Fantaisie " de Schumann.

[Pseudo]

J'aime bien Catherine Collard dans Haydn  ( j'ai le premier disque de ce volume ) mais j'y entends tout de même moins de finesse que chez Brendel.

Ce que tu qualifies de "finesse", je le nommerais "romantisme".

Prenons la sonate en mi bémol Hob. 16/49 qui ouvre l'album que tu possèdes. Ce n'est pas celle que je préfère dans les restitutions de Catherine Collard, mais elle sert bien mon propos.

Dans le motif initial de l'allegro, Collard accentue la première note; Brendel, la dernière. Il en résulte que Collard ouvre la mélodie dès cette première note. Brendel traite l'ensemble de cet élément comme une sorte de levée, qu'il prépare la note accentuée. Tout l'équilibre du thème du premier mouvement de cette sonate en est modifié. Collard regarde vers les sonates antérieures de Haydn, inspirée par le Sturm und Drang, issu du baroque, de la période galante (bien fade)  et de sa réaction expressive dans le sillage de Karl Emmanuel Bach: le motif est prédominant, la grande phrase de la période classique classico-romantique n'est pas encore née.

Brendel, en revanche, considère Haydn comme un précurseur du dernier Mozart, de Beethoven et même de Schubert. Il réinterprète les motifs de cette sonate dans cette perspective. Il s'agit de la dernière sonate, composée en 1789/1790, avant le départ de Haydn pour l'Angleterre. Collard en réduit certes la voilure en la rattachant (du moins dans ce premier mouvement) aux oeuvres pianistiques antérieures du compositeur. Stylistiquement, pourtant, je pense que son approche est historiquement cohérente. Les trois dernières sonates "londonniennes" marqueront le passage à un accomplissement différent, différent de celui imaginé par Mozart, mais non moins convaincant. Dans cette sonate, certains éléments sont annoncés, sans atteindre encore l'accomplissement. On pourrait discuter de ces aspects dans les deux mouvements suivants.

Globalement, quand je compare Collard et Brendel jouant Haydn, je ne peux m'empêcher d'établir un parallèle avec les considérations de Gould qui, lors de son voyage en Russie dans les années 60, avait eu l'occasion d'entendre Sviatoslav Richter interpréter Schubert. J'ai été fort surpris, disait-il à peu près à propos de ce compositeur qu'il n'appréciait guère, d'entendre que Richter joue comme des éléments constitutifs du développement musical des notes que je considérais comme des éléments de transition.

En écoutant Brendel dans Haydn, j'éprouve le même sentiment: il introduit une hiérarchie des éléments pour construire de grandes phrases, avec un grand art, il faut dire, rétrograde des éléments mélodiques en levées, appogiatures, etc., pour donner une image du compositeur certes impressionnante, mais un peu faussée par rapport au contexte de la création des sonates qu'il interprète.

[sax.tenor]

Intéressant. J'aime bien quand on parle de musique.
Hier, une fois de plus, j'ai entendu du BACH joué par des pianistes en cours de perfectionnement. Même si toutes les notes sont jouées (parfois la touche est à peine touchée et la note ne sort pas clairement), il existe un monde d'écart avec une réalisation aboutie disponible au disque (ou au téléchargement). D'autres compositeurs "passent" mieux. Je trouve que BACH est un test. Bien mettre en valeur dans les fugues les mélodies du chant et du contre-chant (dont le rôle des mains change constamment) et éviter l'effet machine à coudre sont une gageure. Et puis le prélude no2 Bvw 847 (sans indication de tempo sur la partition) est joué systématiquement "à 200 à l'heure", ce que je déplore. Certes, la démonstration de l'agilité digitale est établie (3 bémols à la clé), mais la musique est un peu mise entre parenthèse.

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[Pseudo]

Tiens, pour rire un coup:





A propos de l'armature, je me suis laissé dire par Pianiste qu'il était plus facile de jouer sur les touches noires...

[lupu]

Peu de temps avant sa retraite Brendel  donnait une conférence sur l'humour en musique. La plupart de ses exemples étaient empruntés à Haydn et Beethoven.  C'est peut-être cet aspect ludique  qui me paraît plus audible chez Brendel. Et quand on exécute  ( ? ) la pièce la plus tragique qui soit au piano, ou même toute pièce de musique, on ne fait toujours que  " jouer ".  Cette part de jeu ( de construction ) est évidemment fondamentale, et plus ou moins audible,  dans la composition elle-même: la 5ème symphonie de Beethoven est un fabuleux Lego à partir des quelques notes de " l'appel du destin " .

@ sax.tenor  La " pratique "  ( le vocabulaire est décidément riche , désignant l'acte musical ! )  instrumentale tâtonnante peut être source de grande émotion. Mon fils travaillant une pièce de Schubert  ( je ne sais plus quel impromptu  ) me bouleversait à un endroit donné plus que n'importe quel pianiste. Et avec un niveau bien moindre ( mon fils était en 3ème cycle de conservatoire ), quand je me suis essayé à pianoter, j'étais toujours complètement remué par une note grave au  début du mouvement lent de la sonate " Pathétique ". Eh bien quand les grands pianistes  sont à la manoeuvre, cette note... je ne l'entends pratiquement pas !  Roland Barthes avait dit, je crois me souvenir, des choses intéressantes à propos de son approche en amateur ( pas en " grand-amateur ": ceux-là jouent comme des diables ! ) des pièces de Schumann.
C'est sans doute  aussi une question de déroulement temporel, pour une forme de "dégustation " prolongée. Quelques pièces de l' " Album à la jeunesse " de Schumann  me demandaient du temps pour l'apprentissage pour in fine aboutir une réalisation plutôt tempérée  du point de vue du tempo. Quelle surprise alors quand sous  les doigts d' Alexis Weissenberg par exemple ce n'était plus qu'un petit nuage de quelques secondes ! Bon, c'était pas mal non plus !

Enfin je n'ai pas vraiment envie de rire de Svlatovlav Richter.  Mais il vaut probablement mieux l'écouter dans la sonate " Appassionata " de Beethoven que dans Bach !

[Pseudo]

Enfin je n'ai pas vraiment envie de rire de Sviatoslav Richter.

Moi non plus! rassure-toi. Je l'admire beaucoup, et j'ai dû acheter mes premiers Schubert par lui il y a 55 ans  

C'est le rapprochement des deux interprétations que je trouve amusant.

[lupu]

Moi non plus! rassure-toi. Je l'admire beaucoup, et j'ai dû acheter mes premiers Schubert par lui il y a 55 ans  

C'est le rapprochement des deux interprétations que je trouve amusant.

Ah pardon, je n'avais pas bien compris !  C'est d'avoir été échaudé par des " baroqueux " extrémistes: subsistent donc des réflexes intempestifs !

[Pseudo]

Moi, un baroqueux extrémiste      

Je dois avoir dans mes rayonnages une quinzaine d'interprétation du CBT, dont celle de Richter chez Melodiya (on la trouvait aussi en -vinyle bien sûr- Chant du Monde). Ma version de référence reste celle de Leonhardt, mais j'aime bien musarder, de temps à autre, dans les chemins creusés par d'autres interprètes.

[lupu]

Moi, un baroqueux extrémiste      

Je dois avoir dans mes rayonnages une quinzaine d'interprétation du CBT, dont celle de Richter chez Melodiya (on la trouvait aussi en -vinyle bien sûr- Chant du Monde). Ma version de référence reste celle de Leonhardt, mais j'aime bien musarder, de temps à autre, dans les chemins creusés par d'autres interprètes.

Loin de moi.... !
Dans Haydn dont nous parlions, Richter n'est pas mal non plus. Je crois qu'il s'agit d'un disque Decca pour des sonates données en public  que je finirai par acheter en dépit d'une nette tendance à ralentir la fréquence des clics... Pour une bouchée de pain j'avais acheté il y a quelques années le coffret de l'intégrale réalisée par Christine Schornsheim sur différents instruments anciens. Je l'avais particulièrement apprécié et vais y refaire quelques explorations  à cette occasion.

[simon33]

Il est aussi sur Deezer que je viens de reprendre apres 2 mois passés avec Tidal . Il me manque beaucoup d'artistes de jazz Français sur Tidal et décidément,je n'arrive pas à me faire à ce son trop gonflé dans les basses . Deezer se rapproche plus de Qobuz dans ce coté clarté que j'aime beaucoup avec un catalogue impressionnant !

[Nicodimdom]

Il me manque beaucoup d'artistes de jazz Français sur Tidal et décidément,je n'arrive pas à me faire à ce son trop gonflé dans les basses .

T'as pas un problème ailleurs ? Je ne retrouve pas ce défaut chez Tidal.

[simon33]

J'ai le même résultat Tidal vs Qobuz ou Deezer sur 3 systèmes différents et sur un casque ! Ce n'est pas un défaut . Oui Tidal est très "loudness" , c''est encore plus accentué sur les formats "Master" .Comme si Tidal était cablé en Cardas et Qobuz en Esprit ...

[Pseudo]

Bits are bits, isn't it?

[simon33]

Si tout était cartésien en hifi , ce type de forum ne serait pas marrant !

[Pseudo]

Dans Haydn dont nous parlions, Richter n'est pas mal non plus. Je crois qu'il s'agit d'un disque Decca pour des sonates données en public

Oui, je l'ai même à double:

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