Vous écoutez quoi en classique, là?

[Pseudo]

Là c'est bon pour les statistiques oeuvre et compositeur voire interprète, puisque cette galette ne tourne pas pour le son

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Mon Zeu: Haydn ne suffit plus   ? Chronique d'une mort annoncée  

[Cello380]

Certes

J'éprouve une petite tendresse pour le 1er Razumovsky, dont le thème du 2e mouvement consiste en une unique note répétée par le violoncelle sur un rythme raffiné. On raconte que l'instrumentiste du quatuor créateur de l'oeuvre, en le découvrant, aurait jeté sa partition par terre, rouge d'indignation, en s'écriant: "C'est la première fois qu'on ose se moquer de moi!".

Merci de m'avoir fait redécouvrir le 7eme quatuor. j'étais resté focalisé sur les derniers et la grande fugue et ses vertiges.
J'ai écouté successivement les Berg, Vegh, le quatuor bulgare et les Italiano. Petite, toute petite,  préférence pour ces derniers.
D'autres idées d'interprétations recommandables ?

[Pseudo]

Là, je suis à 2000 km de ma collection   Les Juilliard peut-être? Si tu aimes l'approche du Quartetto Italiano, ils te paraîtront sans doute un peu ... tranchants! Pour moi, les Berg sont idéaux.

Dans ces quatuors "du milieu", le 3e Razumovsky débute son finale par un thème frappant, très virtuose: énoncé d'abord à l'alto, il est repris successivement par chacun des instruments qui vient amplifier la polyphonie. L'effet est spectaculaire.

[Razumoff]

J’aime bien également les Ébène..
https://www.warnerclassics.com/fr/relea ... d-complete
J’ai toujours trouvé les Italiano « mou du genoux.. » mais bon c’est mon goût.. je me souviens avoir vu Günter Pinchler des Berg sortir de sa chaise dans l’attaque du XVe de Schubert.. merveilleux..!

[bandit]

I. Faust dans le concerto pour violon de Britten. A l'écoute, ses cordes à boyaux ont forcément été changées pour des cordes modernes, mais j'ignore si c'est son violon habituel. Quoiqu'il en soit, ce concerto est réputé assez complexe à interpréter, son jeu est extraordinaire. Prise de son superlative.

[Pseudo]

Mmm...

L'orchestre ne me convainc absolument pas. Dans ce détournement du modèle du "grand" concerto romantique, il joue un rôle essentiel. L'humour que met Britten à lancer de grandes envolées qu'il détourne ensuite est délicieux, et demande "de la viande sur l'os" pour que cela fonctionne.

Je préfère la version de Kerson Leong qui se montre autrement plus lyrique, accompagné par l'orchestre Phiharmonia dirigé par Patrick Hahn.

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[shushu]

Prise de son superlative chez BRKlassik ? Alors ça m'étonne    mais pourquoi pas ?  
En général c'est traficoté sur le plan réponse en fréquence donc......
En principe c'est du live (ce qui n'implique pas que ça doive être traficoté)

Statisticien fantomatique et verdâtre voici du travail :

Schumann
Concerto pour violoncelle
Tchaikovski
Variations Rococo pour violoncelle et orchestre
Maurice Gendron
Symphonique de Vienne
C von Dohnanyi
1963
Numérisation BnF

Then
1970- Actes I et II après j'ai calé

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[mkl]

A l'autre bout de la complexité, la Grande Fugue, mouvement conclusif alternatif du 13e quatuor, quand elle est bien exécutée (comme l'ont fait les Modigliani l'an dernier à Epalinges) permet de vivre une éternité en quelques minutes. Je ne sais plus qui a dit que la polyphonie transforme le temps en espace. C'est ce que j'ai ressenti. [...]

Oui, cette Grande Fugue est stupéfiante.. la fréquentation de ces quatuors est addictive, comme une plongée dans les méandres les plus complexes de la psyché humaine.. tu as raison, certains passages provoquent une sortie du continuum temps/espace, une expérience de la densité de l’abstraction qui interroge la nature réelle de nos perceptions.. ( le dictionnaire nous donne aussi cette acception du terme abstraction : « opération de l'esprit qui consiste à isoler un élément d'un tout pour y concentrer son observation » terme philos. ») :-)[...]

Faut bien avouer que ça donne envie de jeter une oreille à cette oeuvre.

[Razumoff]

Faut bien avouer que ça donne envie de jeter une oreille à cette oeuvre.

Le corpus complet de ces quatuors est un sommet dans l’histoire de la musique.. trouver l’interprétation qui convient à sa sensibilité propre est également important.. je les ai abordés chronologiquement en fonction des dates de sorties des productions des Berg. Tout est beau.. profond.. sublime ? Oui.. sans conteste..
Certains évoquent une initiation préalable à leurs écoutes mais par quoi commencer alors ? Les œuvres à partir du VIIe sont prodigieux et demandent à mon sens de se réserver comme un temps de méditation..
Tu nous diras..
Ici

https://www.discogs.com/fr/release/9052 ... 1-%C3%80-6
Là
https://www.discogs.com/fr/release/7216 ... ky-Op-59-N
Le XVe
https://www.discogs.com/fr/release/1295 ... neur-Op132
Et les derniers..
https://www.discogs.com/fr/release/2976 ... -16-Et-Gra

[bandit]

Mmm...

L'orchestre ne me convainc absolument pas. Dans ce détournement du modèle du "grand" concerto romantique, il joue un rôle essentiel. L'humour que met Britten à lancer de grandes envolées qu'il détourne ensuite est délicieux, et demande "de la viande sur l'os" pour que cela fonctionne.

Je préfère la version de Kerson Leong qui se montre autrement plus lyrique, accompagné par l'orchestre Phiharmonia dirigé par Patrick Hahn.

[ Image ]

je l'écouterai ce we pour comparaison, quoique je ne suis pas un inconditionnel de Britten. Chuchu, si t tu tiens absolument à critiquer la qualité d'une prise de son, change de système... mais si tu veux, j'ai un entrepôt de matériel à disposition...

[shushu]

ouiiiiii si ça vous fait plaisiiiiiir
En tout cas pour le moment je n'avais pas parlé de ou "statué sur" l'enregistrement en question mais uniquement parlé de mes déboires passés avec le label BricBroc
je viens juste de pouvoir écouter
Effectivement pour ce qui est du Britten / Faust c'est du TB du moins pour les critères que j'ai l'habitude de soupeser. Je ne saurions pas dire si c'est du TB- ou TB+ ou quoi d'autre, je n'ai pas eu le temps.
En tout cas, il n'y a pas de manipulation évidente de l'équilibre tonal, défaut si fréquent, ou alors c'est très marginal.
Donc merci smack pour avoir signalé cette galette en un mot pour ce partage, tel celui du pain le jour du dernier jour
et re-smack

Et OK pour un autre "système" cadeau, à Père-Lachose on a besoin de supports pour les pots de chrysanthème
Poste restante
Quartier des allongés emmitouflés éveillés

[mkl]

Le corpus complet de ces quatuors est un sommet dans l’histoire de la musique.. trouver l’interprétation qui convient à sa sensibilité propre est également important..

Ce genre de subtilités, c'est pour les connaisseurs. Pour un newbie comme moi, n'importe quelle interprétation devrait faire l'affaire.
Merci pour les liens.

[Razumoff]

Ce genre de subtilités, c'est pour les connaisseurs. Pour un newbie comme moi, n'importe quelle interprétation devrait faire l'affaire.
Merci pour les liens.

Avec les Berg tu ne seras pas déçu..

[Fabad]

Bonsoir,

Je n'ai que la version des Talich chez Callioppe qui me ravit déjà les oreilles, mais je dois dire que la version des Berg que vous encensez fait diablement envie. Comment situez vous la version des Talich dans votre palmarès ?

https://www.discogs.com/fr/release/9876 ... Quatuors-Médians-Op-59-74-Et-95

https://www.discogs.com/fr/search?q=bee ... s&type=all

Merci

[Razumoff]

Les Tallich, c’est très bien.. les Berg.. c’est incandescent.. une suite de fulgurances qui servent les intentions de l’auteur au plus près.. c’est du moins ainsi que j’aime ces quatuors.. les mouvements lents sont d’une telle densité, les silences prenants.. comme dans l’adagio du XVIe.. de mon point de vue, autant aborder ces quatuors par les maîtres en la matière.. les Berg et les autres cités..

[Fabad]

Je vais me laisser tenter par l'approche de l'incandescence que tu évoques . Je me mets en quête de ces coffrets des Berg.
Merci pour cet enthousiasme communicatif de mélomane et l'éclairage musicologique.

Fabrice

[Pseudo]

Les Talich, c’est très bien... les Berg... c’est incandescent...

Si l'on cherche l'incandescence, il ne faut pas négliger les Juilliard, qui vont jusqu'au tranchant parfois... A les écouter, on comprend pourquoi les contemporains de Beethoven ont dû décoller de leurs sièges, à l'occasion. Les six premiers sont haydniens, mais ensuite, on entre dans la quatrième dimension de la musique. Les vinyles sont extraordinaires, le report sur CD, très correct.

Les Berg sont plus parfaits, si j'ose dire, et s'il fallait ne retenir qu'une version, ce serait celle-là. Mais les prises de son numériques (en partie) ne rendent pas justice à la beauté de leurs timbres, à la fois racés et chaleureux.

Pour la chaleur, voir du côté du Quartetto Italiano, et si mes souvenirs ne me trompent pas, du Quatuor Talich chez Calliope (prise de son de G. Kesselhof, me semble-t-il). Les Vegh offrent de la chaleur, indéniablement, dans un style "Mitteleuropa" qu'on pourra juger vieilli.

Il y a aussi des impétrants, le Quatuor Dover pour les opus 59 à 95 notamment.

[Fabad]

J'ai en effet noté que les deux derniers coffrets des Berg ont été enregistrés en 1981 et 1983 , probablement en numérique donc.
L' approche  des Julliard est tentante mais dans un second temps, le cas échéant. Je ne suis pas suffisamment pointu pour "digérer" la découverte d'autant d'interprétations à la suite.
Tout ceci aiguise cependant ma curiosité, aussi je vais commencer par réécouter dès cet après midi (pluvieux) les quatuors médians .

[Cello380]

Pour faire bonne mesure j'ajouterai les Vegh chez Valois, moins incandescents que les Berg certes, mais mieux produits à mon gout.
Je trouve que leur interprétation rend l'oeuvre très intelligible ce qui peut être un atout pour une première approche. Le violoncelle puis l'alto sont magnifiques par exemple dans le 1er mouvement du 7ème quatuor. Merci encore à Pseudo de m'avoir rappelé l'existence des 3 quatuors "Razumovsky"

[Razumoff]

Pseudo, pourrais-tu pointer la version des Juilliard que tu évoques ? Je viens de regarder.. il y a pas mal de versions au fil du temps..
Pour les Berg, privilégier la première parution.. il y’a eu une autre production un peu plus tard que j’aime moins ..