Vous écoutez quoi en classique, là?

[pdobdob]

Personnellement je trouve Valery Gergiev / Kirov particulièrement bien dans les cinq concertos de Prokofiev avec le sublime pianiste Alexander Toradze.

http://www.amazon.fr/Prokofiev-5-concer ... ev+gergiev

Pierre

[jeanpascalg]

Gergiev on adore le détester (diva, ne bosse pas, etc.). Personnellement je ne connais pas suffisamment ses enregistrements pour avoir une opinion. Ce sont des retours sur ce disque qui m'intéressent ; tu ne l'aimes pas a priori, mais comme tu ne l'a pas écouté...

Je l'ai entendu diriger un eugène onéguine de Tchaïkovski  au chatelet et c'était minable.

Il parait que certains jours il est extraordinaire.

[Pseudo]

Ce sont des retours sur ce disque qui m'intéressent ; tu ne l'aimes pas a priori, mais comme tu ne l'a pas écouté...

Eh! bien maintenant, c'est fait (du moins en partie, sur Q).

C'est une interprétation "efficace" avec une bonne mise en place. Les cuivres sont très bien, ce dont le chef a tendance à abuser. Dans l'introduction du premier mouvement, il se permet des variations de tempo bien étonnantes. Pour moi, rien n'accroche, dans tous les sens du terme. je ne trouve ni la précision de Boulez, avec pas mal de sauvagerie, bien étonnante de la part de ce chef, ni le raffinement de Anima eterna dirigé(e) par Immerseel (sur instruments "d'époque").

Ayant écouté au casque en flac44/16, je ne me prononce pas sur la prise de son qui me paraît toutefois favoriser les effets spectaculaires.

[PS4]

Ok, merci pour le retour. J'essaierai de l'écouter dans de bonnes conditions pour me faire une idée sur la plus-value supposée de la prise de son...

P.

[PS4]

Et en plus il y a Lezhneva dans la distribution. Presque trop...

[PS4]

Richter vs. Richter dans Beethoven... Pour moi pas photo.

 

[amadeus]

C'est le coffret Richter de 18 CDs ?

[PS4]

C'est le coffret Richter de 18 CDs ?

Oui, j'ai fini par réussir à tout écouter (plusieurs fois pour certains CDs). Coffret intéressant sur lequel il y a matière à discussion. J'essaierai de faire un petit cr à l'occasion...

P.

[amadeus]

Je l'ai acheté, mais pas encore écouté ; en cours de déménagement… il est perdu dans un carton.
CR bienvenu.

[jmp]

Oui je sais que c'est Pollini la grande référence pour les études de Chopin. Mais j'ai des goûts bizarres, je le trouve trop virtuose et pas assez émouvant... Je lui préfère Murray Perahia, virtuose quand même travaillant le son plus que l'exécution.

Et bien avec le jeune canadien de 17 ans - Jan Lisiecki- je viens de trouver une variante que les spécialistes vont détester (contester Richter et Pollini c'est du lèse-majestés) : la version charmeuse, en douceur, avec sourire complice. Rafraichissant !

[PS4]

Pendant des années on a eu tendance à jouer Chopin comme si c'était de la guimauve. Pollini était de ce point de vue intéressant car il proposait une option diamétralement opposée. Disons que l'on peut jouer avec le curseur et corriger cet "excès" (bienvenu en son temps) si l'on trouve ça un peu froid.
Chacun prend son plaisir comme il veut. Personnellement je préfère les Valses et les Nocturnes...

[PS4]

[lcartau]

Richter vs. Richter dans Beethoven... Pour moi pas photo.

[ Image ]  [ Image ]

Ton retour m'intéresse. Bien que l'on imagine quand même que l'énergie du premier enregistrement dans un concerto est un énorme avantage sur la maturité du second. A titre personnel, j'adore les enregistrements "tardifs" dans les sonates et surtout dans Schubert.

-- 30 Avr 2015, 10:21 --

Pendant des années on a eu tendance à jouer Chopin comme si c'était de la guimauve. Pollini était de ce point de vue intéressant car il proposait une option diamétralement opposée. Disons que l'on peut jouer avec le curseur et corriger cet "excès" (bienvenu en son temps) si l'on trouve ça un peu froid.
Chacun prend son plaisir comme il veut. Personnellement je préfère les Valses et les Nocturnes...

Oui tu as tout à fait raison. On a "payé" l'influence de Rubinstein et des enregistrements RCA par beaucoup trop ronds pour bien sonner romantique. Tu parlais de Richter plus haut. ça aussi c'est intéressant à ce propos, le "Chopin" de Richter. C'est un peu trop l'antithèse parfois d'une lecture ronde de Chopin. Mais quelle musique! Et puis il y a Arrau aussi qui est intéressant.

[PS4]

Eh! bien maintenant, c'est fait (du moins en partie, sur Q).

C'est une interprétation "efficace" avec une bonne mise en place. Les cuivres sont très bien, ce dont le chef a tendance à abuser. Dans l'introduction du premier mouvement, il se permet des variations de tempo bien étonnantes. Pour moi, rien n'accroche, dans tous les sens du terme. je ne trouve ni la précision de Boulez, avec pas mal de sauvagerie, bien étonnante de la part de ce chef, ni le raffinement de Anima eterna dirigé(e) par Immerseel (sur instruments "d'époque").

J'ai écouté hier soir. Ca m'a terriblement ennuyé. Je rejoins donc ton avis.
En ce qui concerne la prise de son j'ai écouté en 16/44, donc pas d'idée sur la plus value supposée de la version Blue-Ray.

Ton retour m'intéresse. Bien que l'on imagine quand même que l'énergie du premier enregistrement dans un concerto est un énorme avantage sur la maturité du second. A titre personnel, j'adore les enregistrements "tardifs" dans les sonates et surtout dans Schubert.

Un point liminaire : j'adore généralement ce que fait Munch, même qd il en met un peu à côté. Cette dilection parfois coupable doit donc conduire à relativiser (en partie) le jugement que je peux émettre. Pour résumer je dirais : plus de vie dans la version Boston de 1960 ; plus "cadré" dans la version Eschenbach de 1988 (alors que paradoxalement il s'agit d'un Live). La seconde version est très belle, maitrisée presque apaisée et d'une certaine manière plus dense que celle de 1960. Par contre il lui manque cette jubilation intérieure propre à la rencontre de deux tempéraments explosifs, qui plus est dans un contexte très spécial (les notes de pochette sur les conditions de l'enregistrement sont de ce point de vue révélatrices). Assez étrangement j'ai trouvé qu'il y avait parfois des accents quasi mozartiens dans la version Boston, ce que je déteste habituellement dans les interprétations de Beethoven. Mais là ça passe... Une version enthousiasmante et complexe tout à la fois donc.

P.

[lcartau]

Merci. Moi aussi je suis admiratif du travail de Munch. Il y a une lecture aussi évidente que complète des partitions. La direction est sans doute un art difficile. En matière de lecture, je me demande parfois si l'on peut envisager que tout a "été dit" sur certaines partitions. En tout cas, quelle merveille !

[Pseudo]

J'ai écouté hier soir. Ca m'a terriblement ennuyé. Je rejoins donc ton avis.

Eh! bien, me voilà rassuré sur le fonctionnement de mon esprit critique  

Un point liminaire : j'adore généralement ce que fait Munch, même qd il en met un peu à côté. Cette dilection parfois coupable doit donc conduire à relativiser (en partie) le jugement que je peux émettre. Pour résumer je dirais : plus de vie dans la version Boston de 1960 ; plus "cadré" dans la version Eschenbach de 1988 (alors que paradoxalement il s'agit d'un Live). La seconde version est très belle, maitrisée presque apaisée et d'une certaine manière plus dense que celle de 1960. Par contre il lui manque cette jubilation intérieure propre à la rencontre de deux tempéraments explosifs, qui plus est dans un contexte très spécial (les notes de pochette sur les conditions de l'enregistrement sont de ce point de vue révélatrices). Assez étrangement j'ai trouvé qu'il y avait parfois des accents quasi mozartiens dans la version Boston, ce que je déteste habituellement dans les interprétations de Beethoven. Mais là ça passe... Une version enthousiasmante et complexe tout à la fois donc.

La version de 1988 recèle un autre paradoxe: un soliste accompagné par un orchestre dirigé par un ancien pianiste!

Ce brave Ludwig incite à ce genre de choses, apparemment: ses concertos avaient été enregistrés par Rubinstein accompagné par Baremboim (un enregistrement que j'apprécie, contrairement à ce que fait d'habitude ce chef... ou faudrait-il dire publiciste?)  

[PS4]

La version de 1988 recèle un autre paradoxe: un soliste accompagné par un orchestre dirigé par un ancien pianiste!

Tu connais l'anecdote sur Eschenbach, alors chef de l'Orchestre de Paris, jouant du piano pendant une pause durant une répétition d'orchestre ?..

[Pseudo]

Non. Raconte!

[PS4]

Durant une pause certains musiciens sortent fumer, téléphoner, d'autres se réunissent autour de la machine à café. Eschenbach avise un piano rangé dans un coin de la salle et commence à jouer pour lui. Un des musiciens de l'orchestre vient l'écouter un moment puis lui dit : "mais pourquoi est-ce que ce n'est pas comme cela quand vous nous dirigez ?!? "...

[PS4]

Choix cornélien ?..