23 Fév 2020 à 18:50
mer-cure a écrit:Si quelqu'un avait le lien, j'ai bien envie de m'abonner
23 Fév 2020 à 19:02
24 Fév 2020 à 08:18
Gism » Hier à 17:50 a écrit:
Je te conseille d'attendre.
J'ai lu. J'ai trouvé ça nul (à part l'interview de jean-Louis Aubert). Et j'ai relu pour savoir pourquoi j'ai trouvé ça nul.
La réponse est simple. Les journalistes n'ont pas le niveau.
Le positionnement, annoncé par le titre "Vinyle & Audio" et conforté par le sous-titre "Passion vinyle et haute performance" fait forcément penser à la mythique revue "The Tracking Angle" et son mélange de critiques de vinyles et ses interviews d'ingénieurs du son fameux.
Mais n'est pas Fremer qui veut. Fremer, mais aussi une génération de critiques audio de haut vol - je pense à Ken Kessler, Art Dudley, Harry Pearson, Jonathan Valin, Herb Reichert, Joe Roberts et en France Jean Hiraga Philippe Vercher ont fixé un standard de qualité élevé, mélange de compétence technique, sensibilité artistique, vaste connaissance du domaine, et surtout, car c'est de cela qu'il s'agit d'abord, maitrise de leur plume.
Rien de tout cela dans Vinyle & Audio
Les journalistes ne connaissent rien à la hi-fi: un article sur les préamplis phono nous explique que c'est un étage de gain supplémentaire sans une seule référence à l'équalisation RIAA. Un entrefilet sur Jadis nous dit "Rarement une marque a su incarner à ce point la beauté et la fulgurance du son. Avec Jadis, la musique acquiert une dimension unique en son genre. Le son est grandiose, démesuré, exceptionnel au sens propre du terme, mais jamais caricatural". Un article sur Dionysos nous explique que "si l'équipement pour écouter des disques n'est pas de la haute-fidélité, il est en parfait état de marche.".
Nous voila rassuré jusqu'à ce qu'une photo nous montre le "tourne-disque" en question qualifié par le journaliste de "magnifique":
[ Image ]
Disponible à 200 euros sur Amazon. Une autre photo nous montre un autre modèle de chez Ricatech, un peu moins high-end celui-ci (57 euros).
[ Image ]
Les illustrations photo sont affligeantes - soit inutiles, soit pseudo artistiques avec flous et cadrages obliques à gogo.
J'ai déjà donné des exemples du style des journalistes, je fais bref sur l'orthographe (le retour en grace du vinyle (...) est allé de paire avec l'ouverture de nouveaux magasins dédiés).
Le pire est l'absence totale de ligne éditoriale. On a droit à des interviews d'artistes n'ayant comme d'autre rapport avec le vinyle que le fait que leur dernier album est disponible sur ce support (sans d'ailleurs qu'à aucun moment de l'article ne soit mentionné les références dudit album).
Et surtout aucune réflexion sur ce qui devrait être l'essence de ce magazine, en théorie destiné aux aficionados de l'analogique. Au contraire. Une remarque sur une absence de "snobisme de l'analogique" à propos d'un collectionneur qui a 20 000 vinyles ou la confession qu'il ne fait pas partie des "obnubilés du disque noir format 30 cm" au sujet d'un revendeur hifi (Audio Video Feel à Charenton) sont assez curieuses dans un magazine dont la cible est justement les snobs et les obnubilés ainsi dénoncés...
Bref, je ne garde de ces 100 pages que l'interview d'Aubert qui lui, enfin parle, de son et d'analogique (Téléphone a toujours eu un très bon son. Je savais que Bertignac était sensible à ça, je découvre que c'est aussi le cas d'Aubert).
D'ailleurs, Aubert illustre à son tour la thèse que j'ai défendu dans une autre filière.
A propos du vinyle : "Cela m'évoque l'argentique pour la photo et le 35 mm pour le cinéma .. ces moyens d'expression sont confrontés aux mêmes problèmes"
A propos des masters spécifiques au vinyle pour ces deux derniers albums (chez Masterdisk ingénieur du son Howie Weinberg - matériel analogique): "C'est vraiment un bonheur. On retrouve un plaisir d'enfant et on fait des rêves quand on entend des sons qu'on aime bien. Sur le vinyle, les sons se marient, les couleurs s'affichent, on retrouve la même chose que dans la photo avec les contrastes, et évidemment dans le cinéma 35mm. Le gros défaut du digital, c'est que les sons sont compressés. Tout ça déforme pas mal notre travail mais on retrouve avec le vinyle un grand bonheur d'audiophile"
L'autre interview a sauver du désastre est celle de Christophe Langris, directeur du catalogue Sony Music hors nouveauté. Lui aussi nous parle de compression. Voici sa réponse à la question sur les CD qui s'usent.
Pourquoi certains vinyles n'ont pas le son ? "A cause de la disparition de l'analogique... Chez Legacy, on essaye toujours de trouver la meilleure source possible, c'est a dire l'analogique. Mais à partir de 1985 (avant en fait, 1982/1983, je dirais) cette norme (comme si ce n'était qu'une norme) a commencé par être abandonnée, jusque vers 1992, date de sa disparition quasi complète. Ainsi, lorsque l'on veut rééditer un des disques des 90's et 00's on n'a pas vraiment le choix : le son sera compressé"
24 Fév 2020 à 18:51
24 Fév 2020 à 19:19
Pourquoi certains vinyles n'ont pas le son ? "A cause de la disparition de l'analogique... Chez Legacy, on essaye toujours de trouver la meilleure source possible, c'est a dire l'analogique. Mais à partir de 1985 (avant en fait, 1982/1983, je dirais) cette norme (comme si ce n'était qu'une norme) a commencé par être abandonnée, jusque vers 1992, date de sa disparition quasi complète. Ainsi, lorsque l'on veut rééditer un des disques des 90's et 00's on n'a pas vraiment le choix : le son sera compressé"
24 Fév 2020 à 19:22
Gism » 23 Fév 2020, 17:50 a écrit:Je te conseille d'attendre.
J'ai lu. J'ai trouvé ça nul (à part l'interview de jean-Louis Aubert). Et j'ai relu pour savoir pourquoi j'ai trouvé ça nul.
La réponse est simple. Les journalistes n'ont pas le niveau.
Le positionnement, annoncé par le titre "Vinyle & Audio" et conforté par le sous-titre "Passion vinyle et haute performance" fait forcément penser à la mythique revue "The Tracking Angle" et son mélange de critiques de vinyles et ses interviews d'ingénieurs du son fameux.
Mais n'est pas Fremer qui veut. Fremer, mais aussi une génération de critiques audio de haut vol - je pense à Ken Kessler, Art Dudley, Harry Pearson, Jonathan Valin, Herb Reichert, Joe Roberts et en France Jean Hiraga Philippe Vercher ont fixé un standard de qualité élevé, mélange de compétence technique, sensibilité artistique, vaste connaissance du domaine, et surtout, car c'est de cela qu'il s'agit d'abord, maitrise de leur plume.
Rien de tout cela dans Vinyle & Audio
Les journalistes ne connaissent rien à la hi-fi: un article sur les préamplis phono nous explique que c'est un étage de gain supplémentaire sans une seule référence à l'équalisation RIAA. Un entrefilet sur Jadis nous dit "Rarement une marque a su incarner à ce point la beauté et la fulgurance du son. Avec Jadis, la musique acquiert une dimension unique en son genre. Le son est grandiose, démesuré, exceptionnel au sens propre du terme, mais jamais caricatural". Un article sur Dionysos nous explique que "si l'équipement pour écouter des disques n'est pas de la haute-fidélité, il est en parfait état de marche.".
Nous voila rassuré jusqu'à ce qu'une photo nous montre le "tourne-disque" en question qualifié par le journaliste de "magnifique":
[ Image ]
Disponible à 200 euros sur Amazon. Une autre photo nous montre un autre modèle de chez Ricatech, un peu moins high-end celui-ci (57 euros).
[ Image ]
Les illustrations photo sont affligeantes - soit inutiles, soit pseudo artistiques avec flous et cadrages obliques à gogo.
J'ai déjà donné des exemples du style des journalistes, je fais bref sur l'orthographe (le retour en grace du vinyle (...) est allé de paire avec l'ouverture de nouveaux magasins dédiés).
Le pire est l'absence totale de ligne éditoriale. On a droit à des interviews d'artistes n'ayant comme d'autre rapport avec le vinyle que le fait que leur dernier album est disponible sur ce support (sans d'ailleurs qu'à aucun moment de l'article ne soit mentionné les références dudit album).
Et surtout aucune réflexion sur ce qui devrait être l'essence de ce magazine, en théorie destiné aux aficionados de l'analogique. Au contraire. Une remarque sur une absence de "snobisme de l'analogique" à propos d'un collectionneur qui a 20 000 vinyles ou la confession qu'il ne fait pas partie des "obnubilés du disque noir format 30 cm" au sujet d'un revendeur hifi (Audio Video Feel à Charenton) sont assez curieuses dans un magazine dont la cible est justement les snobs et les obnubilés ainsi dénoncés...
Bref, je ne garde de ces 100 pages que l'interview d'Aubert qui lui, enfin parle, de son et d'analogique (Téléphone a toujours eu un très bon son. Je savais que Bertignac était sensible à ça, je découvre que c'est aussi le cas d'Aubert).
D'ailleurs, Aubert illustre à son tour la thèse que j'ai défendu dans une autre filière.
A propos du vinyle : "Cela m'évoque l'argentique pour la photo et le 35 mm pour le cinéma .. ces moyens d'expression sont confrontés aux mêmes problèmes"
A propos des masters spécifiques au vinyle pour ces deux derniers albums (chez Masterdisk ingénieur du son Howie Weinberg - matériel analogique): "C'est vraiment un bonheur. On retrouve un plaisir d'enfant et on fait des rêves quand on entend des sons qu'on aime bien. Sur le vinyle, les sons se marient, les couleurs s'affichent, on retrouve la même chose que dans la photo avec les contrastes, et évidemment dans le cinéma 35mm. Le gros défaut du digital, c'est que les sons sont compressés. Tout ça déforme pas mal notre travail mais on retrouve avec le vinyle un grand bonheur d'audiophile"
L'autre interview a sauver du désastre est celle de Christophe Langris, directeur du catalogue Sony Music hors nouveauté. Lui aussi nous parle de compression. Voici sa réponse à la question sur les CD qui s'usent.
Pourquoi certains vinyles n'ont pas le son ? "A cause de la disparition de l'analogique... Chez Legacy, on essaye toujours de trouver la meilleure source possible, c'est a dire l'analogique. Mais à partir de 1985 (avant en fait, 1982/1983, je dirais) cette norme (comme si ce n'était qu'une norme) a commencé par être abandonnée, jusque vers 1992, date de sa disparition quasi complète. Ainsi, lorsque l'on veut rééditer un des disques des 90's et 00's on n'a pas vraiment le choix : le son sera compressé"
24 Fév 2020 à 23:34
24 Fév 2020 à 23:47
25 Fév 2020 à 08:14
PP_65 » 24 Fév 2020, 18:19 a écrit:
Et personne pour lui faire remarquer que "compresser" le signal se faisait déjà en analogique ? Et que la loudness war est juste une utilisation abusive des possibilités du numérique dans un but commercial .
25 Fév 2020 à 09:26
PP_65 » 24 Fév 2020, 18:19 a écrit:
Et personne pour lui faire remarquer que "compresser" le signal se faisait déjà en analogique ? Et que la loudness war est juste une utilisation abusive des possibilités du numérique dans un but commercial .
25 Fév 2020 à 12:15
25 Fév 2020 à 14:12
Gism » 19 Fév 2020, 20:56 a écrit:je suis passé à la Fnac Italie pour acheter le dernier album de Clara Luciani. Je venais de voir sa prestation lors des Victoires de la musique :
Gism » 19 Fév 2020, 20:56 a écrit:Le premier disque, donc, c'est After the Snow de Modern English. A moins que ce ne soit le contraire : Modern English de After the Snow. Qu'est-ce que j'en sais ?
J'ai acheté ce disque uniquement parce qu'il y avait marqué sur la pochette : Mastered for vinyl by Kevin Gray.
Et bien, malgré un pressage par Quality Records Pressings (l'usine de pressage qui appartient à Analogue Productions), le son n'était pas meilleur que celui de Clara Luciani.
Du son digital donc je ne vais jamais le réécouter
25 Fév 2020 à 15:04
25 Fév 2020 à 17:11
raphant » 19 Fév 2020, 19:47 a écrit:
Carrément. Quelle bande de pisse vinaigre ! !
Maalouf, ce n'est pas que du jazz.
Mais ça peut en être aussi, et du beau. Ecoutez donc Kalthoum :
[ Image ]
25 Fév 2020 à 19:16
25 Fév 2020 à 19:55
lcartau » 25 Fév 2020, 16:11 a écrit:...Alors comme instrumentaliste...
25 Fév 2020 à 19:57
26 Fév 2020 à 11:03
PP_65 » 25 Fév 2020, 14:04 a écrit:Comment peux-tu comparer les Pixies avec CT ou DCD ; à part le label , ils n'ont rien en commun : origines des styles, présence plus affirmée du Rock chez les ricains .
26 Fév 2020 à 11:38
26 Fév 2020 à 23:20