Vous écoutez quoi en classique, là?

[FLB]

Un émerveillement renouvelé à chaque écoute
Un son à tomber ...
Que demander de plus en ce dimanche matin
Un extrait :

[micbog]

Merci pour ce message, jamais compris pourquoi beaucoup dénigrent ce label en terme de prise de son, et ne jurent que par Decca.

En fait, ce sont les enregistrements qui ont été faits à partir des années 70 qui justifient les critiques sur le plan technique. Il faut néanmoins souligner que chez les concurrents ce n’était guère mieux. L’âge d’or de la stétéo analogique se situe dans les années 50, 60 et au tout début des années 70.

[bt761]

Merci pour ce message, jamais compris pourquoi beaucoup dénigrent ce label en terme de prise de son, et ne jurent que par Decca.

forme de snobisme et d'à priori  car DG = Karajan donc  son allemand lourd pateux...

je me souviens de discussions et prises de tête avec mes oncles dans les années 80 85  qui s'ils aimaient la musique avec une solide culture musicale avaient des opinions plus qu'arrêtées et bornées sur Karajan
en gros HvK c'était de la bullshit et DG donc aussi...alors que Decca c'était la finesse british...  

[lupu]

Merci pour ce message, jamais compris pourquoi beaucoup dénigrent ce label en terme de prise de son, et ne jurent que par Decca.

Ce qui a assis la réputation de Decca c'est le premier enregistrement de studio de la  " Tétralogie " de Wagner en 1958 par G.Solti avec le Philharmonique de Vienne, une distribution prestigieuse, et une mise en scène sonore qui impressionne encore aujourd'hui .

[haskil]

Oui, personne ne soutient la comparaison : pathos évacué, discipline rythmique phénoménale. Peu s'en approchent : I. Markevitch, et quelques chefs déjantés du passé à côté desquels de petits nerveux, morveux,  à la mode sont simplement ridicules. Si vous pouvez trouver par exemple la 4ème par Hermann Abendroth ( Gewandhaus Liepzig , 1964 ), absolument folle furieuse. Sans doute pas une référence, mais assurément, une expérience...
La mauvaise réputation en matière technique de DG doit reposer sur un malentendu. Quand je me prends à faire le bilan des meilleures prises de son de ma discothèque , DG y tient une bonne place. Ne serait-ce que par l'emblématique intégrale des symphonies de Beethoven par Karajan , celle de 1962. J'en ai réécouté une partie récemment en Blu-Ray : époustouflant...
Il est vrai cependant que quelques enregistrements de piano des années 70 sont un peu maigres de substance.

Ces disques de Mravinsky enregistrés à Londres au début des années 1960, lors d'une tournée de l'Orchestre de Leningrad bénéficient d'une prise de son magnifique en terme de balance, d'étagement des plans sonores en largeur et profondeur... Les timbres sont un peu verts côté vents et les attaques des cordes sont fulgurantes, mais ce sont ceux de l'orchestre à cette époque... Oui, pas beaucoup sont arrivés à la cheville de ces deux là...

Les prises de son DGG ont une réputation couci couça qui vient de l'époque du LP où des niveaux de gravure assez bas rendaient le son assez gris... Sauf assez souvent sur les gravures françaises faites à Anthony ou à Louvier qui étaient plus dynamiques... Certaines prises de son de DGG sont magnifiques : des Strauss par Böhms et HVK sont à tomber...
Mais le piano dévolu à Argerich, Pollini, Eschenbach dans les années 1970 est une catastrophe... évitée pour Michelangeli, Kempff et Gilels...

Quant à Decca : réputation usurpée... Parmi les prises de son de piano et de musique de chambre les pires qui soient. Cet éditeur a salopé le travail de Larrocha, d'Ashkenazy... Jusque la fin des années 1960 : c'est bien, puis d'un coup ça devient pas possible pour le piano solo particulièrement, alors que le concerto ça va encore très bien parfois...
L'orchestre : ça dépend... parfois c'est gueulard et trafiqué, parfois splendide... Comme l'Opéra : Le Ring de Solti et une grande réussite... Les symphonies de Mahler par Chailly à Amsterdam sont affreuses : celles d'Haitink au même endroit pour Philips sont tellement meilleures...

Mais in fine parmi les grands éditeurs, le meilleur dans tous les domaines du soliste à l'opéra, c'est Philips...

-- 24 Mai 2020, 18:00 --

Ce qui a assis la réputation de Decca c'est le premier enregistrement de studio de la  " Tétralogie " de Wagner en 1958 par G.Solti avec le Philharmonique de Vienne, une distribution prestigieuse, et une mise en scène sonore qui impressionne encore aujourd'hui .

Oui et pas qu'un peu... j'ai réécouté la semaine dernière cette Tétralogie : c'est prodigieux à tous les plans...

et quelques autres prises d'Opéra assez extraordinaire à la même époque et dans ces années là les disques splendides de Vienne avec Backhaus et Backhaus solo : seul pianiste chez Decca avec Curzon a avoir été bien enregistré. Et la plupart des enregistrements faits avec la Suisse romande avec Ansermet qui sont d'un naturel confondant... Les Montreal seront aussi très impressionnants, mais musicalement sans intérêt : Dutoit étant quand même pas un artiste passionnant...

Mais du temps de la mono, Decca c'était médiocre à un point assez rare, sauf exception notable...

[mkl]

Il existe dans la discographie quelques références indiscutables. Cet enregistrement en fait partie  à mon avis. En outre, il devrait faire l’objet d’une écoute attentive par tous ceux qui pensent que chez DG on a réalisé que des disques techniquement médiocres. Celui-ci vaut largement pas mal de Decca SXL et autres Living Stereo !

[ Image ]

Merci pour ce message, jamais compris pourquoi beaucoup dénigrent ce label en terme de prise de son, et ne jurent que par Decca.

Sans doute trop populaire. DG, c'est les disques qu'on retrouvait chez n'importe qui. Pour faire connaisseur pointu, il doit être de bon ton de préférer d'autres labels moins mainstream.

[Le Kronenbourgeois]

Ce qui a assis la réputation de Decca c'est le premier enregistrement de studio de la  " Tétralogie " de Wagner en 1958 par G.Solti avec le Philharmonique de Vienne, une distribution prestigieuse, et une mise en scène sonore qui impressionne encore aujourd'hui .

Oui oui mais ce n'est pas que je dis. Des références comme celles que tu cites il y en a aussi chez ses concurrents.
L'explication de mkI me semble la plus plausible.

[lupu]

Oui oui mais ce n'est pas que je dis. Des références comme celles que tu cites il y en a aussi chez ses concurrents.
L'explication de mkI me semble la plus plausible.

Oui, dans les années 60/ 70  la DG et ses vedettes avaient envahi le marché. Le public populaire qui voulait se constituer une discothèque classique croisait plus facilement ce label que les autres, dont on retrouve aujourd'hui un grand nombre d'exemplaires, à peu près toujours les mêmes, dans les vide greniers : dans un stock de variété, s'il y a quelques classiques, ce sont le plus souvent des DG qu'on identifie de loin à la barrette jaune et dont on pressent d'avance la banalité. Karajan paie encore aujourd'hui, peut-être plus encore que quelques erreurs politiques, sa popularisation des symphonies de Beethoven sous ce label. Les connaisseurs veulent protéger leur chasse gardée. Je connais des mélomanes qui ne supportaient pas Maurizio Pollini ou Dietrich Fisher-Dieskau pour les mêmes raisons. Le personnage d' Alceste dans " Le Misanthrope " de Molière est fier de l'originalité de ses goûts artistiques, mais s'empresse de les désavouer s' il les voit partagés par d'autres ! Et puis , de façon plus noble et avouable,  il y avait chez les mélomanes une exaspération de voir d'autres artistes aussi intéressants éclipsés par les stars et la puissance de la machine DG.

[Le Kronenbourgeois]

Oui oui mais on est plus dans les années 70 ...
Pourtant encore aujourd'hui le label DGG est souvent dénigré, je parle toujours en terme de prise de son hein.
Il suffit de prendre un tout petit peu de recul pour se rendre de la quantité d'enregistrements incroyables sortis chez Deutsche.

[Pseudo]

Oui oui mais on est plus dans les années 70 ...
Pourtant encore aujourd'hui le label DGG est souvent dénigré, je parle toujours en terme de prise de son hein.

Eh bien, il n'y a qu'à choisir, comme dans tout label

On raconte tout de même que, dans les années 70, leurs captages multi-micros étaient tellement dépourvus de personnalité que les ingénieurs, pour certains disques, pouvaient assembler des prises provenant de salles différentes, réverbérer et égaliser ce brouet sonore pour lui conférer le Son Maison.

[habermas]

Oui oui mais on est plus dans les années 70 ...
Pourtant encore aujourd'hui le label DGG est souvent dénigré, je parle toujours en terme de prise de son hein.
Il suffit de prendre un tout petit peu de recul pour se rendre de la quantité d'enregistrements incroyables sortis chez Deutsche.

En tout cas sur les sorties récentes chez DGG, la prise de son est nettement en dessous de ce que moi je préfère pour 80% des sorties (à la louche). Mais quand j'en ai discuté avec un autre mélomane allemand au bureau, il se trouvait que lui préférait ces prises de son un peu grasses avec un maximum de réverbération comme on en a si souvent chez DGG. Quand tu sais que la plupart des mélomanes écoutent les disques sur des micro-chaînes chez eux ou en auto-radio, il faudrait réfléchir au fait que peut-être que le mastering chez DGG sur les sorties récentes n'est pas faîte pour nous mais pour le grand public.

DGG étant de nos jours le seul label grand-public quand même des grosses machines comme Outhere/Harmonia Mundi s'adressent à un marché de niche, ça ne m'étonnerait pas que le mastering DGG ne soit pas pour nous. D'où cet équilibre assez particulier qu'on retrouve sur leurs disques. C'est juste une conjecture que je fais, rien de plus.

[jazzouf]

Deutsche Gramophon  , Karajan ,  Mutter .... même combat .J ' aimerais savoir si dans les autres pays on porte les mêmes jugements négatifs qu 'en France ?
Pour les prises de son DG , ce label comme TOUS  les autres a connu des périodes fastes et moins fastes . Comme pour TOUS les autres labels il y a des pressages hum ... hum ...et d' autres nettement meilleurs .

[lupu]

Deux prises de son exceptionnelles, Decca, DG ( vinyle). Mais là, Decca fait encore plus fort.

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[Pseudo]

En tout cas sur les sorties récentes chez DGG, la prise de son est nettement en dessous de ce que moi je préfère pour 80% des sorties (à la louche).

En tout cas, le CBT de Pinnock qui vient de paraître est très bien enregistré (à part le grave un peu (mais vraiment, un peu) épais que j'ai déjà signalé, et qui appartient peut-être à l'instrument).

Je ne peux généraliser, car les publications de ce label ne m'ont pas fortement séduit récemment.

Par ailleurs, bonne nouvelle, Le disquaire.com a repris du service et peut livrer L'album Blancrocher de Pierre Gallon indisponible ailleurs (en steaming sur Qobuz et en mp3 chez amazon). Il distribue aussir Soupir éditions, dont le disque violoncelle et piano récemment salué ici.

[habermas]

Ce soir je réécoute ce disque:

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Une interprétation tout feu tout flamme, tout en nervosité de la part d'Itzhak Perlman, absolument fabuleuse sur la Havanaise et l'Introduction & Rondo Capriccioso de Saint-Saëns. Très belle prise de son de manière globale, sauf sur les tutti où le curseur du limiteur semblent avoir été placées légèrement trop bas, ce qui limite un peu la dynamique à ces moments là. Un peu dommage, car la prise de son est très dynamique de manière globale, sauf dans ces moments précis. Et paradoxalement pour un enregistrement de l'Orchestre de Paris sous Martinon, l'orchestre n'a pas vraiment une sonorité "à la française", avec sa transparence qui laisse sa place à chaque instrument. Icic, le rendude l'orchestre est plus global presque germanique de ce point de vue, même si c'est un peu plus clair dans le timbre que la fameuse "pâte sonore" allemande ou viennoise. Assez étonnant quand on connaît les autres enregistrements du maestro et qu'il joue ici un répertoire français. Ce n'est pas un mal en soit, surtout que le résultat est absolument fabuleux.

Amitiés,

Joon

[Jubilator]

Une fois n'est pas coutume, je fais une petite infidélité au clavecin pour écouter les Variations Goldberg par Beatrice Rana. J'aime beaucoup ! C'est clairement, par certains choix assez dynamiques, une version de jeune interprète, mais parfaitement cohérente, sans effets gratuits ou superfétatoires (Zorgl va être content, j'ai utilisé son adjectif favori). Beaucoup d'autorité et de maîtrise, de finesse aussi. Pour ne rien gâcher, la prise de son est très bonne.

[micbog]

J’avais découvert ce disque un peu par hasard, et j’ai moi aussi vraiment accroché à cette interprétation que je réécoute volontiers. Depuis, Beatrice Rana a fait du chemin et chacun de ses enregistrement retient l’attention tant sur le plan artistique que sur la qualité technique.  Il y a quelques temps on avait évoqué ici un magnifique disque Ravel par la même interprète.

[bt761]

merci pour la découverte du Ravel par B Rana

superbe pianiste...

ce matin j'écoute la "petite" passion du kantor

Passion selon St Jean
version de J E Gardiner enregistrée en public par la NDR en 2003
avec le monteverdi choir

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version très dynamique avec une richesse de timbres sans préciosité et un travail de mise en place formidable
l'enregistrement est superbe ( je trouve )

parfois un peu trop beau mais la passion selon St Jean prend une ampleur qui ne fait plus d'elle la "petite" passion comparée à la grande

A+

[habermas]

Ce soir j'écoute un disque somptueux acheté à l'ami Stelma sur le forum:

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Le quatuor de saxophones, je n'avais jamais entendu et puis quand j'ai vu qu'il y avait des oeuvres de Pierné et Schmitt, j'ai sauté sur l'occasion. Et bien moi qui suis davantage habitué à entendre le saxophone dans le contexte du jazz, j'étais très étonné par les timbres très légers et variés que ça fait ressortir de l'instrument. Quand dans le jazz on est davantage habitué à entendre le côté nasillard et dense de l'instrument, ici on est dans les palettes de couleurs plus diverses et riches. Le son semble plus léger et aquatique comme le fait remarquer le livret. Un disque qui vaut vraiment le détour, pour un instrument que je pensais plutôt bien connaître, mais qu'on finit par redécouvrir. Et musicalement, des pièces très intéressantes, notamment pour l'introduction & variations sur une ronde populaire de Pierné qui à priori devrait dater de la fin de sa vie. Quand on connait le reste de l'oeuvre de Pierné, c'est assez déroutant par sa modernité, avec une écriture qui fait penser par moment aux compositions tardives de Bartok.

Hautement recommandé

Amitiés,

Joon

Dernière édition par habermas le 03 Juin 2020 à 23:58, édité 1 fois.

[PP_65]

Disons dans le contexte d'un Jazz assez classique  , c'est juste un constat et par ta "faute" , j'attends le disque de Buck Clayton dont tu as parlé ,  en CD ( coffret Mosaic) . Pour rester chez les Classicos vivants ou encore fumants , nous avons en Fr, une pointure :
http://kientzy.pro/accueil