Vous écoutez quoi en classique, là?

[joperrot]

Peux-tu préciser l’incident du Steinway?

Je crois que son piano est tombé lors d’un transport et qu’il était irréparable, je ne me souviens plus des détails.

Une petite anecdote perso : mon piano de concert Fazioli est tombé aussi lors de sa livraison pour un enregistrement d’Aldo Ciccolini...mais il en a réchappé...

https://www.erudit.org/fr/revues/circui ... 2791ar.pdf

[EMT]

je pensais que le piano utilisé en enregistrement appartenait ou était loué par le studio.

[joperrot]

Non, Gould a, après une longue recherche, enregistré avec ce piano qui est devenu fétiche.
Ça été un sacré coup pour lui

[Le Kronenbourgeois]

C’est beau ...

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Et puis:

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[peyrerouge]

Je crois que son piano est tombé lors d’un transport et qu’il était irréparable, je ne me souviens plus des détails.

Une petite anecdote perso : mon piano de concert Fazioli est tombé aussi lors de sa livraison pour un enregistrement d’Aldo Ciccolini...mais il en a réchappé...

https://www.erudit.org/fr/revues/circui ... 2791ar.pdf

Décidément..https://www.lepoint.fr/musique/le-piano ... 222_38.php

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[joperrot]

Punaise! Un 278 comme le mien....
Quelle tristesse

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Même si les Fazioli sont fabriqués en petite série : 80 à 110 ex par an, ils ne sont pas si rares, même en 4 pédales.
J’ai été DA de Fazioli en France pas mal d’années.

Pour info, Steinway construisait (mais ça a diminué) environ 4000 pianos par an dans les années 2000.
C’est donc un peu Aston Martin vs Audi ou BMW. Fazioli étant quasi artisanal quoique high-tech.

La légende veut que les Fazioli soient beaucoup plus chers, ce n’est pas exact : un D Steinway, un Bosendörfer Vienna ou un CFX Yamaha valent exactement le même prix. Ils sont essentiellement achetés pour des raisons professionnels : Studio, salle de concert, Conservatoire supérieur ou artistes importants
J’ai réalisé plus de 300 disques avec le mien.

[EMT]

L'essentiel est qu'il n'y ai pas eu de blessés. Je m'interroge sur la présence d'une quatrième pédale.

[joperrot]

La 4ème pédale permet de jouer moins fort sans détimbrer la sonorité comme le ferait une « una corda »
En rapprochant les marteaux, au repos, du plan de corde, ceux-ci prennent moins de vitesse et jouent moins fort.
Cela permet, en même temps que l’on joue normalement, de créer un plan sonore différencié.

C’est un peu le même système que la pédale douce sur un piano droit.

A mon avis, même si c’est intéressant, dans la pratique cela n’a rien de très utile, et représente un risque de déconcentration.
Du reste, Paulo Fazioli n’a que très peu vendu cette option sur le piano de concert, sauf peut être sur le fameux 3m08....

Plus intéressant en revanche, était le couvercle du piano scindé en trois parties, pour en régler l’acoustique. J’aurai du prendre cette option lors de l’achat du mien, sûrement intéressant pour la prise de son.

[peyrerouge]

Punaise! Un 278 comme le mien....


La légende veut que les Fazioli soient beaucoup plus chers, ce n’est pas exact : un D Steinway, un Bosendörfer Vienna ou un CFX Yamaha valent exactement le même prix. Ils sont essentiellement achetés pour des raisons professionnels : Studio, salle de concert, Conservatoire supérieur ou artistes importants.

C'est vraiment une chance pour les pianistes  virtuoses ou pas que les meilleurs pianos restent à des prix abordables pour un individu alors que les violonistes ...

[EMT]

Heu abordable, faut voir tout de même.

[Pseudo]

Mais tu sais, chanter en même temps n’a rien de neutre pour sa musique, ça l’aide aussi

Dans l'album aniversaire de 2005 figure une interview d'un de ses premiers producteurs, Howard H. Scott:

And how did you handle his singing while playing?
Well, you know, Glenn - that was innate. You had to accept that along whith his playing, and he also sometimes directed himself. But at one point... He had a such great sense of humour when I asked him could you cut the singing down to a obbligato because it is getting almost as loud as your piano playing. He said yes, he'd try. The next day he came in wearing a WWII gas-mask.

[joperrot]

Excellent!

[EMT]

Et d’actualité!

[joperrot]

Heu abordable, faut voir tout de même.

Oui pour un particulier c’est cher, car c’est une somme importante. Un tracteur puissant est cher aussi pour un particulier...Mais il peut ne pas l’être si l’on considère que c’est un outil de travail.
Ensuite, en tenant compte que c’est européen, artisanal de haut vol, que ça représente des centaines d’heures de travail de la part de beaucoup de compagnons, fait de plusieurs centaines d’essences de bois coupés et stockés depuis des décennies.... je sais que les marges commerciales ne sont pas énormes

Mais il faut comparer ce qui est comparable: un piano moderne a un prix qui est relié au coût de revient de sa fabrication alors qu’un violon ancien est spéculatif, du reste aujourd’hui la plupart de ces instruments appartiennent à des fondations, ils sont donc prêtés à des artistes alors que y’a pas si longtemps, il y a 20 ou 30 ans, personnellement j’enregistrais des artistes qui avait un Stradivarius ou Del Jesù sans qu’ils soient forcément des milliardaires.

Il existe une Lutherie contemporaine d’excellente qualité avec des prix, sinon abordable, du moins en relation avec le coût de fabrication.
Également pour les archets qui peuvent coûter des fortunes

[EMT]

Je ne suis pas un spécialiste des tracteurs, plus des Jaguar  , sauf pour mon EMT et ma Garrard, mais il est clair que le coût de fabrication d’un piano se justifie plus que celui d’un violon ou d’un archet. Ceci étant la valeur ajoutée d’un artisan est difficilement chiffrable et les résultats de ventes aux enchères à Vichy sont un bon indicateur.
Pour moi, le violon est un chef d’œuvre d’instrument,  une perfection quasi charnelle qui impose un respect total.
Et une humilité de tous les instants. Et faire corps avec lui est un don de Dieu pour le violoniste et pour l’auditoire. Il y’a un artisanat et Un savoir faire quasi mystique derrière cet instrument qui s’inspire du corps féminin (comme une bouteille de Coca Cola )relevant de l’art du faiseur;  mais le piano « moderne » possède un degré de technicité et de complexité qui justifie plus facilement des tarifs pouvant atteindre des sommets.  En fait, j’ai perdu le fil...

[Nicodimdom]

Il existe une Lutherie contemporaine d’excellente qualité avec des prix, sinon abordable, du moins en relation avec le coût de fabrication. Également pour les archets qui peuvent coûter des fortunes

Une anecdote m'avait été rapportée sur Oïstrakh qui, à l'issue d'un concert aux Etats-unis, s'était vu proposer un archet parait-il extraordinaire. Oïstrakh l'examine, l'essaie, a l'air satisfait et bien sûr demande le prix. On lui annonce plusieurs milliers de dollars (j'ai oublié la somme exacte). Il le regarde à nouveau, l'admire et après un petit silence: demande: Et où est le violon ?

Les prix de l'époque n'avaient pourtant pas encore subi l'inflation que l'on connaît dans ce domaine.

[EMT]

Cette anecdote me paraît assez suspecte, ou la réflexion complètement inappropriée de la part d’un tel violoniste.
Les violons anciens et les archets n’ont pas attendu l’inflation pour voir leurs valeur grandirent, cela a toujours été de tous temps, un peu comme pour les meubles prestigieux, et c’est heureux.

D’autant, en l’occurrence, qu’un violoniste ne peut ignorer la différence entre un luthier et un archetier et qu’il ne s’agit pas d’un « kit » mais de deux instruments qui n’ont pas vraiment la même provenance.

[joperrot]

Alors ça devait être des dizaines, voire centaines de milliers de dollars.

C’est courant pour des archets

-- 08 Nov 2020, 02:26 --

Je ne suis pas un spécialiste des tracteurs, plus des Jaguar  :mrgreen:, sauf pour mon EMT et ma Garrard, mais il est clair que le coût de fabrication d’un piano se justifie plus que celui d’un violon ou d’un archet. Ceci étant la valeur ajoutée d’un artisan est difficilement chiffrable et les résultats de ventes aux enchères à Vichy sont un bon indicateur.
Pour moi, le violon est un chef d’œuvre d’instrument,  une perfection quasi charnelle qui impose un respect total.
Et une humilité de tous les instants. Et faire corps avec lui est un don de Dieu pour le violoniste et pour l’auditoire. Il y’a un artisanat et Un savoir faire quasi mystique derrière cet instrument qui s’inspire du corps féminin (comme une bouteille de Coca Cola )relevant de l’art du faiseur;  mais le piano « moderne » possède un degré de technicité et de complexité qui justifie plus facilement des tarifs pouvant atteindre des sommets.  En fait, j’ai perdu le fil...

Ah toi aussi! Je parle de Jaguar bien sur

[dino]

L'inflation galopante des instruments anciens est relativement récente, les stradivarius ont toujours valu très cher mais étaient achetables par un violoniste qui réalise une belle carrière, pour la catégorie d'en dessous, qui est presque inabordable aujourd'hui, c'était un achat quasi plaisir dans les années 60 pour un musicien professionnel de bon niveau.

Oistrakh n'a touché ses cachets que très peu de temps au début de sa carrière, après le parti lui laissait juste une modeste allocation. De plus, comme je le disais la plupart des instruments ne valaient pas si cher, particulièrement les archets qui à part un ou deux noms ne valaient rien, et faut dire que certains marchands, de tout temps, ne se gênent pas pour essayer de vous pigeonner en essayant de vous vendre un truc 3 fois le prix.

[habermas]

Ce soir, j'écoute un disque assez rare de ma pianiste préférée, un disques de pièces pour Piano de Mozart par Alice Ader. Etant ma pianiste préférée et le disque n'étant jamais sorti en format CD pour je ne sais quelle raison, malgré un 5 diapasons et une critique très élogieuse à l'époque:

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Sans l'once d'un manièrisme, elle paraît s'amuser : sa main, gauche est le socle sur lequel la droite passe d’un climat, d’une formule à une autre, sans jamais prévenir. Il en va de même dans les plus célèbres Variations Duport mises en scène avec une intelligence et une grande économie de moyens…

Alice Ader est souveraine dans la fantaisie en ré mineur toute en intériorité, presque rêvée en son commencement, murmuré au bord du silence…
Diapason mai 2015, Alain Lompech

Je l'avais contactée par mail à l'époque si elle n'avait pas un exemplaire de promo à me vendre. Elle fut vraiment très gracieuse dans sa correspondance et j'ai pu obtenir ce CD comme ça à l'époque.

Ce disque Mozart a un "je ne sais quoi" qui vous donne le sourire durant tout le disque. C'est une machine à souvenirs, je n'ai aucun autre disque qui me fait cet effet. On s'y plonge, on remonte le temps, les souvenirs remontent en surface, on est transporté. Je pourrais écrire des tonnes sur le toucher, le phrasé, etc. mais c'est faire déshonneur à ce grand disque de le disséquer ainsi.

Hautement recommandé, c'est vraiment dommage que ce disque ne soit jamais sorti dans le commerce, mais à priori c'est disponible en écoute sur toutes les plateformes de streaming. Voici un petit extrait de la sonate n°16 que je trouve particulièrement réussie et de la fantaisie en ré mineur:





Amitiés,

Joon