Vous écoutez quoi en classique, là?

[Pseudo]

Pas entendu ces enregistrements. Cela dit, le PAF instaure ses divinités, pas toujours crédibles à l'écoute critique (et pourtant bienveillante   )

[jeanpascalg]

C'était  Lemieux qui l'emportait dans le  " Stabat Mater " de Vivaldi lors d'une  " Tribune " de 2016. Bowman y était vite abandonné.

Avec Kaminski un contre ténor ne peut pas gagner la confrontation

Merci pour cela. J'adore ce genre d'exercice.
Dans l'exemple donné, mes préférences vont à SCHOLL, JAROUSSKY et ORLINSKI.

C’est youtube qui m’a proposé cette vidéo. C’est vrai que Scholl domine mais ensuite vient Jarrousky puis Orlinski mais sur scène la voix  d‘Orlinski est fluette sans chaleur, les micros arrangent bien les choses

Perso., j'ai ces versions :
[ Vidéo ]
et celle-ci que j'aime moins dans son ensemble. D'ailleurs, ça vibre bien trop, selon mon goût (tout personnel).
[ Vidéo ]

C’est sur que Fagioli ça vibre toujours beaucoup. Il est meilleur dans Vinci :


Pour moi la meilleure version c’est le DVD dont j’ai mis un extrait :

Que l’on a ici en entier :
https://my.mail.ru/mail/viktorlaskin/vi ... 36408.html

[ Image ]
Intéressant, mes préférences vont à Scholl, Mehta, et Fagioli sur cet extrait.

Mehta et Fagioli sont des voix moins pure, Mehta est surtout connu parce que sur scène la voix est plus puissance que beaucoup de contre ténors.

[sax.tenor]

Intéressant tout cela. J'ai et j'aime l'album ARTASERSE de FASOLIS avec JARROUSKY, CENCIC et FAGIOLI.

Je propose une autre interprétation du même thème, dans un style "dansant" (baroque donc ???) qui me convient bien aussi, même si cela ne parait pas "coller" au texte (*) . Les temps sont soulignés. Ici, cela me convient. Cela n'est pas toujours le cas quand cela (me) parait trop "scolaire", métronomique.

La soprano serbe, Radoslava Vorgić Žuržovan, a donné sa première apparition sur scène à l’âge de six ans. https://www.bach-cantatas.com/Bio/Vorgic-Radoslava.htm

Et ici dans une version avec de beaux cuivres (baroques aussi) : Lucia Cirillo a commencé sa carrière de chanteuse d’opéra en remportant plusieurs concours majeurs tels que l’ASLICO et le prestigieux Concorso Internazionale Toti dal Monte.
https://www.nationalorchestra.be/nl/artiesten/lucia-cirillo


(*) Je navigue sur une mer cruelle
Sans voiles, et sans couturières :
La vague tremble, le ciel s'assombrit
Le vent grandit et l'art manque;
Et la volonté de fortune
Je suis obligé de continuer.

Malheureux! dans cet état
Je suis abandonné de tous :
Avec moi seul et l'innocence,
Qui m'emmène au naufrage.

[EPAF]

Très jolie vidéo de Radoslava Vorgić Žuržovan!!

Par (excès de?) curiosité j'ai tenté une écoute de cela en streaming. Qualité du son et intérêt historique mis à part, je n'ai pas accroché à la voix, à la limite du comique sur certains passages de l'Ave Maria. Sans doute mon oreille pas assez éduquée ...

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

[PS4]

A propos de Moreschi : La critique d'I. Alexandre parue dans Diapason.

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

[EPAF]

Intéressant!

Une forme d'innocence dans la voix, dans une période charnière entre la fin des castrats et l'avènement des contreténors.

[jeanpascalg]

Je propose une autre interprétation du même thème [ Vidéo ]
La soprano serbe, Radoslava Vorgić Žuržovan, a donné sa première apparition sur scène à l’âge de six ans. https://www.bach-cantatas.com/Bio/Vorgic-Radoslava.htm
Et ici dans une version avec de beaux cuivres (baroques aussi) : Lucia Cirillo a commencé sa carrière de chanteuse d’opéra en remportant plusieurs concours majeurs tels que l’ASLICO et le prestigieux Concorso Internazionale Toti dal Monte.
[size=85]https://www.nationalorchestra.be/nl/artiesten/lucia-cirillo
[ Vidéo ]

Je découvre qu’en fait c’est un air chanté par des Soprano. Du coup je préfères la voix plus chaleureuse de Lucia Cirillo.

Sinon comme on a mis aucun extrait avec Bejun Mehta :

[Pseudo]

Résultat: un Steinway qui sonne comme un pauvre piano droit. Ce qui est effectivement très naturel: je crois reconnaître le mien !

Il y a peut-être confusion sur ce qu'on cherche: FLB demandait une reproduction réaliste du piano, et le Haydn de Collard, notamment le volume 3 de l'album, correspond tout à fait à cette demande: présent, vivant, bien timbré, sans réverbération artificielle, très détaillé dans la micro-dynamique, ce qui permet d'apprécier la subtilité de la pianiste, bref, ce qu'on peut entendre d'un Steinway finement joué à 3 ou 5 mètres.

Mais, nous sommes bien d'accord, cela n'a rien à voir avec ce qu'offrent la plupart des salles de concert, à moins d'être fort près de l'instrument, que le pianiste ne tape pas comme un sourd pour tenter de se faire entendre dans une cathédrale de 3000 places, sans parler des réverbérations souvent aberrantes des grandes salles pour un instrument soliste.

Si l'on cherche le son d'un "piano de concert", on peut se laisser séduire par les Haydn de Brendel. Mais, à y écouter de plus près, ce n'est pas si merveilleux. On entend bien que la salle (londonienne non spécifiée) atténue l'aigu, et les ingé-sons, pour compenser, ont relevé ce registre et ajouté de la réverb. C'est flatteur, mais imprécis: on n'entend pas bien la micro-dynamique installée par Brendel pour rendre son interprétation vivante. Joli, mais "social".

[shushu]

Si l'on cherche du son "piano de concert", on peut se laisser séduire par les Haydn de Brendel.

                     

[Pseudo]

Je m'étonne de ton étonnement  

As-tu déjà comparé le rendu d'un piano à queue dans une pièce d'habitation (disons, de 50 m2 environ), dans un petit auditorium, et dans une des monstrueuses salles que les considérations de rentabilité nous valent actuellement? C'est très différent.

Et je ne parle pas du son d'un Fluegel dans les catacombes du Père Lachose, dont j'ignore tout.

D'où le distinguo.

[lupu]

Tiens, en replongeant au hasard  dans les disques  " Diapason " , je recroise un extrait de ce disque ( que je n'ai pas encore acheté ), où je crois entendre une prise de son de piano exceptionnelle ( je l'avais peut-être déjà signalée ) :

7318599921501_600.jpg

[FLB]

Il y a peut-être confusion sur ce qu'on cherche: FLB demandait une reproduction réaliste du piano, et le Haydn de Collard, notamment le volume 3 de l'album, correspond tout à fait à cette demande: présent, vivant, bien timbré, sans réverbération artificielle, très détaillé dans la micro-dynamique, ce qui permet d'apprécier la subtilité de la pianiste, bref, ce qu'on peut entendre d'un Steinway finement joué à 3 ou 5 mètres.

Mais, nous sommes bien d'accord, cela n'a rien à voir avec ce qu'offrent la plupart des salles de concert, à moins d'être fort près de l'instrument, que le pianiste ne tape pas comme un sourd pour tenter de se faire entendre dans une cathédrale de 3000 places, sans parler des réverbérations souvent aberrantes des grandes salles pour un instrument soliste.

Si l'on cherche le son d'un "piano de concert", on peut se laisser séduire par les Haydn de Brendel. Mais, à y écouter de plus près, ce n'est pas si merveilleux. On entend bien que la salle (londonienne non spécifiée) atténue l'aigu, et les ingé-sons, pour compenser, ont relevé ce registre et ajouté de la réverb. C'est flatteur, mais imprécis: on n'entend pas bien la micro-dynamique installée par Brendel pour rendre son interprétation vivante. Joli, mais "social".

Ayant reçu le coffret de 3cds jeudi dernier, j'ai écouté une fois chaque disque et je viens de finir le volume 3. On s'approche  un peu plus de ce que je recherche. Là on est plus dans l'intime, même si amha on ne ressent pas encore suffisamment le corps de l'instrument, particulièrement dans les notes les plus bas-médium / grave où ça manque encore de "coffre".
Effectivement, il y a grande différence entre écouter un piano dans une très grande salle où l'instrument peut paraître "perdu" et écouter dans une pièce de taille "domestique" ou en tout cas d'une taille qui permet un remplissage par la musique jouée.
Cela dit, comme presque toujours, j'ai eu un peu de mal avec les notes aigues (disons au dessus de 1200/1500Hz) du Steinway, mais mes oreilles y sont pour beaucoup (avec l'âge les aigus les fatiguent vite).
Pour en revenir au sujet que j'avais initié, je cherche effectivement à retrouver, ou à m'approcher de ce que j'entends dans une salle de 100/200 m² environ, en étant situé à 4 ou 5.00m sans personne entre moi et l'instrument.
Mes références (écoute dans ces conditions) sont :
- Un grand Bösendorfer que j'ai l'occasion d'entendre (mais rarement) dans une pièce d'environ 200m²
- Un Pleyel demi queue que j'entends souvent dans une pièce d'environ 120m².

[Pseudo]

Tiens, en replongeant au hasard  dans les disques  " Diapason " , je recroise un extrait de ce disque ( que je n'ai pas encore acheté ), où je crois entendre une prise de son de piano exceptionnelle ( je l'avais peut-être déjà signalée )

Je n'ai écouté cet album qu'au casque sur qobuz. Je lui préfère l'album Brahms publié par la suite, encore un peu artificiel à mon goût, mais bon, quoique SNA.

Contenu: révéler

(shushu non approved)

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Le pianiste exécute ces oeuvres en récital actuellement, et il les maîtrise brillamment.

-- 25 Juin 2023, 19:08 --

Là, on est plus dans l'intime...

Oui, absolument: c'est si rare!

[Nicodimdom]

On s'approche  un peu plus de ce que je recherche. Là on est plus dans l'intime, même si amha on ne ressent pas encore suffisamment le corps de l'instrument, particulièrement dans les notes les plus bas-médium / grave où ça manque encore de "coffre".

Je ne peux que te redire d'écouter ça :
Re: Vous écoutez quoi en classique, là?

[Pseudo]

FLB a écrit:
   On s'approche  un peu plus de ce que je recherche. Là on est plus dans l'intime...

On retrouve cette intimité, me semble-t-il, dans les Haydn de Badura-Skoda, du moins le premier volume; mais je ne sais pas comment tu réagis à l'aigu bien particulier du pianoforte Schantz.

[lupu]

On retrouve cette intimité, me semble-t-il, dans les Haydn de Badura-Skoda, du moins le premier volume; mais je ne sais pas comment tu réagis à l'aigu bien particulier du pianoforte Schantz.

     De mémoire ( et / mais je ne suis pas spécialiste des instruments anciens ) les pianos de Badura-Skoda n'ont pas d'aigu: le son d'un élastique que l'on pince !  
     J'ai réécouté  la sonate 62 Hob XVI .52 de Haydn par Schornsheim. Le Broadwood  ( c'est la facture indiquée ) me paraît bien moins éteint dans l'aigu, et l'interprétation tout à fait honorable.
     Les dernières interventions concernant le piano , dont les miennes, semblent témoigner d' un clivage dans le goût entre matité et brillance. Mais, à mon sens, sans relation réelle avec l' " intimité ", la taille de la salle: j'ai pu écouter B.L.Gelber dans une petite salle, le résultat n'avait rien d ' " intime ", de confidentiel, c'était plutôt apocalyptique et brillant ( une sonate de Liszt mémorable ! ).
     Enfin, un certain minimalisme dans les sonates de Haydn qui annonce celui qu'on trouvera  dans certaines sonates de Beethoven ( une seule note répétée 4ou 5 fois dont il faut savoir quoi faire ! ) me conduit à préférer le piano moderne capable de plus de nuances dans ces cas extrêmes. Si c'est possible sur un instrument ancien,  c'est certainement plus compliqué pour l'interprète. Et peut-être que  sur un instrument moderne cela requiert un minimum de... réverbération !  
     Enfin, vieux débat... et peut-être stérile: malgré la pauvreté ( relative) des prises de son anciennes , on entend très bien tout ce qu' un Arthur Schnabel tire de son piano.

[FLB]

Je ne peux que te redire d'écouter ça :
Re: Vous écoutez quoi en classique, là?

Merci pour ce rappel ... Commande passée ... A suivre !  

-- 26 Juin 2023, 15:31 --

Lu sur le site de Yamaha : "Bösendorfer fabrique des pianos à 97 touches avec neuf touches supplémentaires dans le segment des basses du clavier (Do 2 à Do 5). Toutefois, les cordes correspondant à ces neuf touches dans le segment des plus graves ne sont réellement là que pour conférer une sonorité plus riche lorsque d’autres touches sont jouées en résonant avec elles. Dans la pratique, les touches supplémentaires elles-mêmes ne sont quasiment jamais jouées directement."
Cela est intéressant et explique peut être en partie mon "manque"  

Pour compléter ma recherche, il faut rajouter une question : quelles sont les œuvres classiques enregistrées où l'on peut entendre les notes de l'octave 0 ?

[Pseudo]

Je dois dire que certaines des opinions exprimées ci-dessus me laissent sans voix: Lupu, es-tu sérieux?

Je me contenterai à l'avenir de présenter les nouveautés qui m'ont séduit dans les fils adéquats. Et là même, je devrai me faire violence.

Carpe diem, c'est parfois difficile.

Pour compléter ma recherche, il faut rajouter une question : quelles sont les œuvres classiques enregistrées où l'on peut entendre les notes de l'octave 0 ?

P.S.: une question, tout de même: tes Maggies sont-elles capable de les reproduire avec les fondamentales?

[PS4]

Bonjour,

Je sais qu'Orlinski a le don d'agacer certains membres (le côté produit manufacturé par des officines de com, etc.) mais il y a une sorte de grâce dans cette aria...
Relaxe-toi Jean-Pascal !  

[sax.tenor]

Bonjour, je suis un grand "fan" de Orlinski (d'après le volume physique occupé dans ma médiathèque de cd, mais pas seulement !). J'aime beaucoup ce cd. Ce n'est pas comme son stabat Mater de VIVALDI qui m'a déplu, et en plus la durée du cd est très faible pour le prix. Donc, je reste attentif et critique.